Sonnet 149: Quand Je Vois La Main Cruelle Du..
Quand je vois la main cruelle du temps dĂ©grader dans le sĂ©pulcre la coĂ»teuse parure de la vieillesse usĂ©e ; quand je vois les hautes tours rasĂ©es, et le bronze Ă©ternel sujet Ă la rage de la mort ; Quand je vois lâOcĂ©an affamĂ© empiĂ©ter sur le royaume du rivage, et la terre ferme sâĂ©tendre sur le domaine liquide, augmentĂ© de la perte ou diminuĂ© du gain de lâautre ; Quand je vois tous ces changements dâĂ©tat, et les Ătats eux-mĂȘmes sâĂ©crouler, ces ruines me font songer que le temps viendra pour emporter mon bien-aimĂ©. Cette pensĂ©e me met la mort dans lâĂąme, en la rĂ©duisant Ă pleurer dâavoir ce quâelle craint tant de perdre.